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Voyage à Bali : entre plongées spectaculaires et culture sacrée
Voyage à Bali : entre plongées spectaculaires et culture sacrée
A quoi pensez-vous quand on évoque un voyage à Bali ? Certainement à ses rizières en cascade, à ses temples qui fument à l’aube et à ces couchers de soleil saturés qu’on croirait inventés pour Instagram, n’est-ce pas ? Au-delà de ce décor de carte postale, cette perle d’Indonésie représente pourtant l’une des destinations de plongée les plus complètes d’Asie. Une biodiversité dense, des coraux explosant de couleur, des épaves chargées d’histoire… un véritable paradis qui fait le bonheur des plongeurs.



Plongées à Bali : du vivant et des vestiges
Un voyage plongée à Bali prend son sens dans les entrailles bleues de NusaPenida. En l’occurrence, la baie de Crystal Bay est l’un des rares endroits au monde où l’on peut croiser le poisson-lune, ou mola mola. Ces géants solitaires remontent des profondeurs entre juillet et octobre, attirés par les eaux plus froides qui longent la côte sud de l’île. Leur apparition reste brève, mais pour les plongeurs, c’est l’un des moments les plus recherchés de la saison.
Puis il y a Manta Point, théâtre permanent et sublime spot de plongée à Bali. Les raies manta viennent s’y faire nettoyer toute l’année sur un plateau peu profond, à une quinzaine de mètres seulement. Elles y évoluent lentement, parfois par dizaines, au-dessus d’un relief de coraux et de gorgones qui rend chaque immersion spectaculaire. Les conditions peuvent être remuantes, mais le site est accessible à tous les niveaux avec un bon encadrement.
À l’est, le spot de plongée balinais Tulamben résonne d’une autre musique : celle de l’histoire. L’épave de l’USAT Liberty, torpillée en 1942, dort aujourd’hui dans les bras du corail. Ce qui fut une carcasse de guerre est devenu refuge pour nudibranches bariolés, poissons-fantômes et autres merveilles de l’infiniment petit. On y plonge comme on entrerait dans une cathédrale engloutie, entre ruines et résurrection.



Des plongées où le temps s’arrête
Bali a cette capacité rare : vous faire oublier le temps. Et ses spots de plongée y participent sans forcer.
À Amed, du côté de JemelukBay, les jardins de corail déploient leurs teintes pastel. Les poissons-clowns croisent les tortues, les courants restent doux, la lumière filtre sans violence. On plonge sans pression, idéal pour commencer ou reprendre en douceur. À quelques minutes, LipahBay révèle l’épave d’un petit cargo japonais, posée à faible profondeur. Rien de spectaculaire au premier regard, mais les passionnés y traquent nudibranches, murènes ruban et poissons-fantômes. Il s’agit d’un excellent spot de plongée à Bali pour ceux qui savent où poser l’œil.
Un peu plus loin, Seraya Secrets prend un virage plus brut avec le sable noir, l’ambiance voilée et la plongée minimaliste. Pas d’explosion de couleurs, mais un ballet de détails : camouflage, patience, émerveillement. Ici, chaque centimètre carré peut cacher un monstre miniature ou une beauté bizarre.
À l’opposé du spectre, les dérivantes de Blue Corner ou SD Point, autour de Nusa Penida, réveillent le cœur et testent le lestage. Avec les courants capricieux et les grandes traversées où l’on ne maîtrise rien, l’émerveillement peut venir quand surgit une raie, un banc de carangues ou un requin qui passe furtivement.
Puis, il y a les spots de plongée à Bali qui flottent un peu hors du temps. À Menjangan, au nord-ouest, le corail dessine des falaises sous-marines. L’eau est limpide et les poissons moins pressés. On plonge lentement, comme on lirait un poème à voix basse.
Le volcan dans le regard
Et quand vous émergez, votre séjour de plongée à Bali vous réserve mille et une merveilles sur la terre ferme. Une terre volcanique, végétale et vibrante. Le mont Batur, qui fume parfois comme un vieux chamane, domine les rizières de Karangasem. Dans les hauteurs, le temple UlunDanuBatur flotte presque sur un lac. Difficile de dire si c’est la terre qui touche le ciel ou l’inverse !
Ici, tout est symbole. Chaque arbre, chaque pierre, chaque offrande posée au pied d’une statue vous rappelle que l’invisible est partout, que ce que vous voyez n’est que la peau des choses.



Une île qui parle, danse et nourrit
Bali se découvre également à travers ses temples comme Besakih, vaisseau spirituel accroché aux pentes du mont Agung. Retrouvez aussi Lempuyang et sa “Porte du Ciel”, d’où le monde semble plié sur lui-même comme une image sortie d’un rêve. Et puis il y a Ubud, ventre battant de l’île, forêt des singes et temples couverts de mousse où les offrandes fument au lever du jour.
Au cours de votre voyage à Bali, l’île vous parle également en rythme, à travers le martèlement du gamelan et les gestes millimétrés du Pendet. Notez qu’il s’agit là d’une danse d’accueil où l’on purifie l’espace avec des fleurs.
Puis vient la parole du goût ! Parmi les plats typiques balinais, on a le Babi Guling, du cochon de lait rôti à la peau craquante qui se partage souvent avec les doigts. Autre délice : le BebekBetutu, canard cuit lentement dans ses épices et ses vapeurs, vous laisse sans voix. Goûtez également au SateLilit, des brochettes enroulées autour de bâtons de citronnelle.
La street food locale ? Une liturgie. On mange sur des nappes en plastique, avec des enfants qui courent et un vendeur qui rit fort. Et dans l’assiette, une sauce rouge qui vous fait pleurer d’un coup, sans prévenir : le sambalmatah.



Partir pour revenir autrement
Bali ne se survole pas. Elle se traverse en apnée, en silence et en émotions. On y plonge pour le vivant, mais on en revient avec autre chose, avec une lumière différente dans le regard.
Les temples dans la brume, la danse dans le vent, les plats dans la main, la mer dans le cœur… ici, tout est immersion. Un voyage à Bali, c’est aussi un retour à l’essentiel. Pas celui des guides touristiques, mais celui qu’on avait peut-être oublié : respirer, écouter, goûter, et parfois… juste se laisser porter.
